LES EMPLOYÉES DE BELL EMPLOYÉE DE BUREAU ET GROUPE CONNEXE

INITIATIVE DE SOUS-TRAITANCE AU RÉSEAU

Consœur, confrères, camarades,

La semaine dernière, Bell annonçait une nouvelle initiative de sous-traitance du travail normalement effectué par les employées de l’unité du personnel de bureau. Plus particulièrement, des tâches normalement effectuées par les employées des profils 203, 234 et 229 du service de Nicholas Payant au Réseau.

Il est important à ce point-ci de noter qu’aucune employée actuelle ne perdra son emploi dû à cette nouvelle initiative de sous-traitance.

Cependant, il est également important de noter que nous sortons à peine d’une longue et difficile ronde de négociation pour cette accréditation. Négociation où les enjeux de protection de nos emplois et de réduction de la sous-traitance ont occupé une grande partie des discussions. Pourtant, l’employeur a fait ces annonces directement à vos représentants syndicaux locaux sans avoir eu une discussion au préalable avec les chefs négociateurs du syndicat afin d’échanger, revoir et discuter sur ces enjeux. Une étape pourtant cruciale et obligatoire en vertu de la convention collective.

Selon l’employeur, cette nouvelle initiative de sous-traitance est nécessaire, puisqu’il n’a pas le temps de former suffisamment de nouvelles employées pour pallier à l’important volume de travail qui sera généré en 2023 dans ce département. Cependant, nous n’avons pas eu de réponse à nos questions indiquant qu’aucune préparation en amont n’a été faite et surtout, qu’aucune solution n’est en préparation cette année afin de répondre à un éventuel volume de travail important en 2024. Force est d’admettre que le plan de l’employeur pour l’avenir de nos emplois est de continuer de transférer du volume de travail à des compagnies tierces.

Ce genre de situation doit nous pousser à travailler encore plus fort durant les prochaines années, en préparation de la prochaine négociation. Si l’employeur maintient sa pratique de sous-traiter notre travail à chaque occasion possible et que nous demeurons silencieux, c’est l’ensemble de nos emplois qui seront sous-traités dans un avenir rapproché. On doit se lever et dénoncer ce genre de pratique.

Nous vous rappelons en terminant que votre syndicat travaille d’arrache-pied afin qu’une loi anti-briseurs de grève soit mise en place pour les employées sous charte fédérale. Ce faisant, la prochaine fois que vous donnerez à votre syndicat un mandat de grève clair pour la protection de nos emplois, nous n’aurons aucune crainte de voir l’employeur tenter de nous diviser en offrant à ceux et celles qui le désirent la possibilité de continuer de travailler pendant une grève.

Il est plus que temps que nous nous donnions les outils nécessaires pour protéger nos emplois.

En toute solidarité

Hugues Perreault                         Nena Bogdanovich
Représentant national                 Représentante nationale